Voyage en Amérique du Sud

mercredi, avril 26, 2006

Pérou

On en voit des choses au Perou ! On est en compagnie de Céci, notre argentine de Cordoba. Son ami Tato a du rentrer au pays.
  • un lac immense qu on dirait la mer (le Titicaca bien entendu)
  • des iles qui flottent
  • un grand canyon
  • une ville magnifique : Cusco
  • des temples incas de toutes tailles, de Kenko au Machu Picchu
  • des gens qui nous suiveraient jusqu au bout du monde, en insistant sans arret pour nous vendre tout et n importe quoi
  • des milliers de touristes

On vous racontera dans le detail à notre retour .... qui est pour très bientot !

Guillaume

Des iles qui flottent sur le lac Titicaca

Des habitants de l'ile Taquile qui connaissent Gannat

Cusco

Salines de Maras

Machu Picchu

Défaire son sac, refaire son sac...

Canyon de Colca

Une oasis dans le canyon

jeudi, avril 20, 2006

La Paz... séjour forcé


Le samedi de Pâques, nous sommes partis de la Paz avec Ceci et Tato (nos jeunes argentins) ... Le bus partait à 17 h et roulait de nuit. Vers 20h, il s'est arrêté au milieu de nulle part pour qu'on puisse prendre le dîner. On a donc commandé chacun une assiette dans ce vieux boui-boui... Pas si mal...

Au petit matin, nous arrivons à La Paz. On enchaîne en minibus pour Tiwanaku, le plus grand site d'une civilisation antérieure aux Incas. Guillaume ne se sentait pas bien... La visite fût certes très interessante, mais le temps plutot maussade et froid. Congelés, nous avons pris un minibus pour nous amenés directement à l'hotel... Manque de chance, le minibus n'avait pas d'essuie-glace et n'a pas voulu allé jusqu'au centre-ville. On enchaine sur un autre minibus qui attend tous les 500 metres de se remplir de passagers qui n arrivent jamais. Nous sentant de plus en plus faibles, on a fini par arriver a l hotel. Ceci et Tato eux sont partis directement pour Copacabana et nous, directement au lit.
Apres une nuit terrible (fièvre, 27 fois aux toilettes à nous deux... à peu près), Guillaume a décidé d'appeler le médecin. Apres des analyses faites en labo, on a appris qu'on avait chopé une bactérie... On ne sait toujours pas où, mais on s'en doute quand meme.... depuis qu on a appris que Ceci et Tato ont eux aussi été malades ! Mais oui mais c est bien sur : le boui-boui....

Deux jours forcés à La Paz... Un jour au lit, un jour dans les deux rues à côté de l'hotel pour acheter des souvenirs... On revoit le soleil, on reprend des couleurs.
Le soir, en pensant à côté d'une chambre, on croise qui ? Sebastien, le berger ariègeois qu'on avait rencontré dans le Nord Ouest Argentin ! Il est venu voir deux amis qui nous propose pour le lendemain une excursion à une ferne bio qui fournit un petit restaurant...Vamos !

On part donc le lendemain en camionette... A une heure de la Paz, sur l'Alto, on arrive à ce petit coin de paradis...Ttranquille, reposant, bio... Je crois rêver... On a quitté la ville, la pollution, les bactéries, la malbouffe... Incroyable ! Après avoir dégusté un fromage excellent et nos sandwichs (bio), on est redescendu sur La Paz en passant par la Vallée de la Lune... Magnifique... Quelle journée !

Finalement, on a eu une journée vraiment super, qui nous a fait apprécier cette grande ville entre la Cordillière et l'Altiplano. Et on ne regrette pas notre séjour (forcé!).


La Paz

Illimani (6400 m)

Vallée de la Lune


Sandra

vendredi, avril 14, 2006

Potosi - Sucre

On a passé quelques jours á Potosi, ville historique de Bolivie á la recherche de son prestigieux passé. Pour ceux qui ne le savent pas, c est grace en partie á la montagne dominant la ville que le capitalisme est né en Europe. Explication : des mines, extrayant de l argent il y a plus de 400 ans, puis á partir du 19e siecle du zinc, du cuivre, du fer ........ Pres 6 millions d indiens sont morts du fait de leur tarvail forcé et non remunéré á la mine.

Nous, on s'est contenté de voir quelques uns de leurs arrieres arrieres arrieres..... petits fils qui tarvaillent dans la mine ou dans les industries de traitement du minerai á flanc de la montagne. Apres une visite d une usine, on s est baladé 2 heures dans une des inombrables galeries á l interieur de la montagne. On y a croisé des dynamiteurs, des transporteurs de blocs de pierres..... jusqu á 450 m sous terre. Paye mensuelle : grossomodo de 70 á 130 euros. Tres peu d entre eux atteignent la retraite. Ils doivent s acheter eux meme leurs explosifs, et machent des feuilles de coca en guise de repas de midi (ca coupe la faim, et puis ca diminue l essouflement pour crapahuter dans les galeries --- 4800 m d altitude).


La guide (indispensable pour retrouver la sortie)


Dynamiteur

Dieu protecteur de la mine (offrandes : clopes, alcool...)


Apres quoi on a voulu faire des musees, mais c est pas la peine d y compter la veille du Vendredi Saint. On est donc parti pour Sucre, la capitale de la Bolivie, en compagnie de Tato et Ceci, nos deux argentins rencontrés pendant l excursion autour d'Uyuni.
Sucre est une bien jolie ville, de style baroque. Aujourdhui tout est fermé (vendredi saint), donc on admire depuis l exterieur. On progresse doucement en espagnol grace á Gerardo et Cecilia (alias Tato et Ceci).


Sandra n a toujours pas trouvé un café digne de ce nom. Hier elle s est etouffée avec un Expresso dégueulasse. Mais elle a encore la foi en le Dieu du café.

Guillaume

mercredi, avril 12, 2006

Uyuni


On rentre d'une excursion de 3 jours dans le Salar d'Uyuni et le Sud Lipez. Comme les qualificatifs ne seront pas suffisants pour decrire ce qu'on a vu, on vous laisse un apercu des paysages completements fous qui ont jalonné ce periple de 900 bornes en 4*4 :

Le groupe et le 4*4
le Salar


passage d'un bus dans le salar


horizon dans le Salar en soirée


idem du coté opposé

Laguna Verde




Lama et flamans roses

Geysers


Guillaume


On avez entendu le pire sur le Salar d Uyuni… des pannes de 4*4 au milieu de la nuit, dans l'eau et le froid du Salar… On a bien regardé les agences avant de partir et on a fini par trouver un billet de dernière minute dans une agence conseillée par le fameux guide du Routard. Au moment de rentrer dans la Jeep, une anglaise croit étouffer, on lui avait promis pas plus de 6 personnes, nous étions 7. J'en profite pour présenter notre groupe :
· Jo et Pat, deux anglaises d'une cinquantaine d'années, qui font un tour de 6 mois en Amérique du Sud avec leurs motos !
· Luke, un américain, qui travaille comme éducateur á Santa Cruz (Bolivia) et s'est pris un peu de vacances
· Cecilia et Tato, deux jeunes de Cordoba (Argentine) qui sont 3 semaines en vacances en Bolivie et au Pérou
· Elvis, le chauffeur de 25 ans á la force tranquille. Serviable, aimable, qui connaît sa région, mais qui n'en fait pas trop… il est au top !

Autant vous dire qu'on a bien rigolé, beaucoup appris des uns et des autres et beaucoup parlé espagnol et anglais.

Le premier jour, nous sommes allés au Salar…Normalement, nous devions partir du Salar vers 17 h pour le refuge, mais nous avons demandé de rester pour le coucher du soleil… ce qui fut fait ! Jamais je n'avais vu de telles couleurs….

Le deuxième jour, nous avons vu des lacs avec des centaines de flamands roses, des pierres sculptées par le vent et la pluie et enfin la réserve du Lago Colorado. L'oxyde de fer donne au lac une couleur rouge surréaliste !

Le troisième jour, nous nous sommes levés á 5 heures du matin… Si la nuit fut bonne pour nous deux, d'autres se sont plains d'avoir du mal á respirer. Rien que de tres normal, on était á 4500 m d'altitude ! On est passé un moment au dessus de 5000 m vers les 6 heures du mat'. La journée a été longue, mais nous avons encore vu des paysages extraordinaires ! Le lever de soleil sur les geysers, baignade dans des sources chaudes pour Guillaume, désert de Salvador Dali (il parait qu'un de ses tableaux y ressemble beaucoup), Laguna Verde…

Le retour vers Uyuni dans l'après midi a été un peu long…Jusqu'aux dernières heures de trajet, nous n'avions pas eu de problèmes…jusqu'au moment ou nous nous sommes embourbés : pousser la jeep a 4000m d altitude, c est pas facile ! Nous sommes repartis et á une heure de l'arrivée, nous avons crevé…Pas de panique, notre super chauffeur a change la roue en moins de 10 minutes top-chrono.

Nous sommes bien arrivés, a l'heure, sans problème. Nous avons tout simplement encore du mal á nous remettre de toutes nos emotions !

Sandra

mercredi, avril 05, 2006

La faune et la flore

sujet en chantier

Purmamarca

On passe dans ce petit village de montagne nos derniers jours en Argentine (snif !)

A une heure en bagnole de lá, on peut aller se balader au beau milieu d une saline. Elle est á 3600 m d altitude. Auparavant il faut passer un col á 4200 m. Ca nous a fait un bon entrainement pour la suite du periple. Arrives la bas, on s est retrouvé dans une plaine immense blanche de plusieurs kilometres. C etait impressionant :

De la on est allé voir les bassins utilisés pour produire du sel destiné á la consommation :



Par contre apres ce fut moins marrant. On a croisé des employés travaillant dans la saline. Ils passent 10 heures par jour en plein soleil du lundi au samedi á rendre propres les bacs ci dessus avec une pioche et une pelle. Quand bien meme on ne voit pas un centimetre carré de leur peau, leurs protections sont spartiates. On a appris par un guide qu ils ont pour la plupart des ulceres ou cancers au yeux, á la peau, á l appareil respiratoire.... ápres seulement dix ans de métier. Salaire mensuel : autour de 100 euros. Ce qui correspond au smig argentin.

Encore une fois, il y a le caractere naturel d une visite qui dépasse souvent les attentes, et celui de la connaissance des hommes qui apporte son lot prise de conscience .... heureuse ou non.

Employés de la saline

Guillaume

mardi, avril 04, 2006

Une ville d'ici ou comment se repérer

Voila un moment que je voulais vous décrire l'organisation d'une ville argentine et les constantes qu'on y retrouve...Attention, je ne voudrais vexer personne, aussi, j'ajoute que chaque ville a son charme et est incomparable aux autres.

D'abord quelques mots de vocabulaire incontournables :
  • Le cuadra : la ville est rectiligne et se divise en carrés. Un cuadra est un paté de maison, mais signifie aussi un coté de ce carré. C'est un des mots les plus importants pour comprendre les gens qui nous indiquent une direction : 2 cuadras devant puis á gauche 3 cuadras...
  • La esquina : c'est l'angle d'un cuadra. Il y a toujours ce qu'on cherche a la esquina...

Ensuite, la place principale occupe un cadra entier. Elle est trés ombragée et avec des bancs. C'est le point de rencontre. Sur un coté, on trouve l'église et de l'autre, le centre d'information et la mairie. Souvent, c'est la Plaza des Armas, ou la Plaza de 9 de Julio ....

De meme, on retrouve les rues Guelmes, San Martin, Hypolito Yrigoyen, Belgrano, autant de liberateurs du peuple argentin ...

Conséquences :

  • si nous ne savons pas oú aller , nous nous rendons sur la place principale pour plus d'informations
  • pas la peine de chercher des raccourcis : deux cuadras á gauche et 4 cuadras á droite, c'est pareil que 4 cuadras à droite et deux cuadras á gauche...
  • pour reproduire un plan á la main, c'est beaucoup plus simple !

Illustation avec Salta : des parralleles .... et des perpendiculaires .... formant pleins de quadras

Mais... je le répete, ce n'est pas pour autant que les villes se ressemblent ici !

Sandra

Autour de Salta

On a passe une semaine autour de Salta. Une boucle d environ 600 bornes avec des villages tous mimis, des vallees incroyables....

S il ne fallait retenir que deux ou trois moments encore plus memorables que les autres, ce serait :

  • la vallee Quebrada pres de Cafayate, avec ses formations sedimentaires aux formes delirantes et multicolores
  • le village de Cachi, avec son immense vallee desertique
  • la route de Cafayate á Cachi : 200 km de piste en 5 heures dans un magnifique decor. Le tout en 504 ! Notre chauffeur n a pas eu d autre choix que de laisser trainer son pot d echappement á meme la route sur les trentes dernieres bornes ......

Séchage du piment

Je pense que Sandra est á peu pres d accord avec moi. Perso je rajouterais encore la visite de la cour d une ecole primaire et college dans une vallee perdue. L ecole est á 3000 m d altitude, isolee, loin de tout. Elle draine tous les enfants des agriculteurs environnants. Au debut c etait chouette de voir ces enfants tout souriants. Mais apres que des argentins de Buenos Aires avec qui on a passe toute la semaine nous ai rappele que ces gosses ne vivaient de rien, je les ai vu differemment. En effet la plupart n ont par exemple pas la lumiere dans leur maison parceque c est trop cher ; ils vont a l ecole jusqu a 17 ans, quand bien meme 90 pour 100 d entre eux n auront pas d autre choix que de travailler les terres environnantes tout le reste de leur vie.

C etait difficile de parler avec eux, meme pour nos comperes argentins qui les prenaient avec plein de tact. Le choc culturel etait encore plus rude pour eux que pour nous. Juste avant la sortie de l ecole, l institutrice nous a gentiment convie á assister un peu en retrait au ceremonial quotidien : tous les gamins se mettent en rang en silence, les meilleures eleves hissent le drapeau de la region puis celui de l Argentine, et tous les eleves chantent en choeur les hymnes de la province puis du pays. C etait costaud comme moment, d autant plus que c etait pas du tout prevu ......

Ce soir on est dans un petit bled en altitude, denomme Purmamarca. On passe en Bolivie apres demain.

Guillaume

Salta - soirée salteña



Apres le Parc de Talampaya, nous sommes allés a Salta. Plutot que de chercher une auberge, nous avons préféré tenter le camping et nous ne regrettons rien ! Le soir alors que nous rentrions en bus du centre ville au camping, deux enfants parlaient francais...Guillaume se penche vers eux pour leur demander d'ou ils venaient...et leur mere se retourne toute surprise... "des francais ! " Elle habite en France avec son mari, mais est originaire de Salta et passe quelques temps ici. Tout de suite, nous sommes invités á boire un maté chez elle. Elle s'appelle Erica, et est accompagnée de son amie d'enfance Maria Fernanda. Nous restons deux heures á discuter. Le lendemain, nous sommes partis pour Cafayate et Cachi, mais nous savions que nous reviendrions a Salta. Le rendez-vous fut donné pour le samedi soir. On leur a demandé si on devait les appeler par telephone auparavant ,pour confirmer notre arrivee chez eux, preciser l horaire .... suivant le deroulement de notre semaine á venir. Ils ont eclates de rire. Ils nous ont explique qu ici on s invitait sans prevenir pour manger, et qu on partageait le repas meme si c etait pas prevu. Ils ont rajoute que ca les amusait beaucoup ces europeens avec leur obssesion de toujours vouloir prevenir á l avance pour un oui ou pour un non.

Le samedi soir, une semaine plus tard, nous retrouvons Erica et Fernanda a la "Vieja Estacion", un restaurant avec spectacle folklore : des gauchos (les cowboys de la Pampa...) dansent et chantent, et tout le monde est debout, chante et danse avec eux ! Quel spectacle ! Nous sortons du restaurant, il est deja 2 heures du matin (il faut dire que nous avons commencé le repas á minuit !). Mais ici c est normal.

Ensuite, nous sortons dans la rue pour aller danser dans une discotheque, nous hésitions , jusqu au moment oú nous retrouvons deux francais rencontrés á Cachi qui nous proposent une adresse: Nous y allons tous ensemble et dansons jusqu'á la fermeture. Le temps de rentrer á l'auberge, il est deja 7 heures du matin !

Le lendemain, nous étions invités chez Erica pour le repas du dimanche midi. Nous avons mangé en famille avec les parents d'Erica et les voisins. Apres un trés bon repas, une promenade du dimanche s'imposait et nous sommes partis en voiture avec les voisins, Carlos et Fabienna, Erica et ses enfants pour visiter les alentours de Salta, voir la statue de Guilmes et monter sur la montagne dominant Salta. "Que lindo!"

l'instant maté

Quel week-end ! Que du bonheur !

Sandra

La carte Chili-Argentine

Comme beaucoup d'entre vous regrettaient de ne pas voir notre trajet sur une carte...On a pris les choses en main...Enfin, Audrey a pris les choses en main...Deux jours apres lui en avoir parle, voici la carte. Merci Audrey !